
Le dessin comme discipline
Je note ce qui m’environne ou dessine ce que j’imagine.
Sans quête du “beau”, les sujets sont foncièrement de proximité, offrir un regard inhabituel aux choses qui nous entourent. Etonnement, affection et avec une touche d’auto-dérision.
Mais aussi, les objets forment une architecture où les pleins et les vides ont autant à raconter que les objets eux même.
Le dessin au pinceau ajoute l’énergie du geste, de l’humeur et m’oblige à l’humilité ; le crayon technique ajoute la finesse pour se perdre dans les détails. Parfois le stylo à bille vient ajouter une valeur et obtenir un léger modelé, accentuer la lumière du papier.
De ces dessins jaillissent des concepts, carambolages d’idées, personnages récurrents et situations atypiques.
Je revisite ces notes quand elles sont récurrentes.
Je change d’échelle. La relation au corps humains n’est plus la même, être plus immersif et exacerber le trais, son énergie.
La mise en couleur n’est pas analogique. Arbitraire, elle raconte mon ressentis.
Je revisite ces idées… Multipliant les médiums.
Explorer d’autres formes de dessin
Le dessin aléatoire
sans projets, carnet en poche, comme disciple, Une série de dessin scannés et retracé sur ordinateur pour permettre des tirages sérigraphiques au noir profond de grande taille.
La peinture digitale vectorielle.
L’outil informatique offre d’autres champs des possibles. à la tablette graphique, il est possible de dessiner avec des motifs inhabituels et d’y injecter une dimension procédurale provoquant des accidents. Le format vectoriel permet le traitement en mouvement et la sortie sans contrainte de taille.


Etat d’urgence et mobilité
Le peu de temps et d’espace et la volatilité des idées m’ont amené à privilégier les techniques nomades et rapides de mise en oeuvre. Dans un premier temps, le dessin au stylo technique ou au pinceau, puis aux pastels gras, à la tablette graphique ; les mise en couleurs aux jus acryliques, aquarelle, collage au liant acrylique ; en volume, la plasticine, le papier mâché, les papercraft le tout associé à des matériaux de récupération ; , l’animation d’images en 2,5d.
La linogravure du fait du nombre d’accidents potentiels de la gravure au traitement de couleur offre un terrain d’exploration ouvert.
Le vectoriel comporte ses propres contraintes avec une incidence forte sur le projet. Mais sa capacité à s’adapter au plus prêt du support de sortie, donc sans limite de taille, ouvre le champ des possibles.
Conceptuel
Polymorphisme
Très longtemps, les artistes officiels étaient attachés à une discipline et les thèmes académiques leur étaient imposés (XVIIIème, Vélasquez, vulcains à la forge). Au XXème Le sujet disparaît, c’est l’avènement de l’art abstrais.
Les avant-projets d’architecte multiplient les représentations pour toucher différents schémas mentaux (financiers, techniciens, politiques, usagers).
En multipliant les représentations, les concepts s’en trouvent clairifés et les traitements dissociés plus observables. Dessins, peinture, papercraft, plasticine et matériel de récupération, se cotoyent pour former des installations polymorphiques.
Les Prêts-à-faire (ou prête-affaires)
Ne pas s’attacher à une discipline, inverser contenant et contenu, simplifier le sujet, et clarifier le concept en multipliant les représentations, les têtes-à-roulette sont une proposition polymorphique contenant une incitation auprès de tous à emporter le concept, à le reproduire et à partager les réalisations de nouveau.

Et demain…

Enrichir les représentations polymorphiques et autres concepts tel que L’homme-fort, personnage récurrent de mes carnets de dessins carrés, est modélisé en 3d.
A l’étude, sa marionnetisation et différentes restitutions tangibles, de différentes tailles, avec pourquoi pas animation cynétique et interaction.
Le traitement vectoriel, outre ses propriétés de sortie sans limites de dimensions, permet également l’animation 2,5D. Une réflexion “art vidéo” des dessins et peintures animées intégrant son propre support de diffusion est à l’étude.
A suivre…
